Les Signes vitaux

Lorsque la mort de sa grand-mère l’oblige à rentrer à Québec,  Simone (Marie-Hélène Bellavance) est loin de se douter que le cours de son existence d’étudiante à Harvard sera bouleversé par la découverte de la vie. En visitant un centre de soins palliatifs, un mystérieux déclic survient : Simone décide de s’inscrire en tant que bénévole, comme pour combler un vide profond qui la suit partout. Dans son appartement, le long des rues enneigées de la Capitale, et même chez Boris, son amant qui voudrait bien comprendre le changement qui s’installe. Sans jamais sombrer dans la mélancolie et les effets larmoyants, Les Signes vitaux brosse un portrait juste, sincère et tendre de Simone et de ceux qu’elle accompagne dans leur « dernier mile ». Parmi ceux-ci, une bénéficiaire interprétée par nulle autre que Danielle Ouimet, d’une rare majesté même sur son lit de mort. Sophie Deraspe évite habilement la tentation de remplir les moments de malaise, et ponctue son drame de clins d’œil humoristiques d’une grande beauté. Sous l’objectif de la réalisatrice de Rechercher Victor Pellerin, la quête silencieuse de cette Mère Térésa instantanée devient un superbe poème hivernal sur la vie, la mort et les raisons qui nous poussent à aider autrui.